New York, 1949. Herman Broder est un velléitaire. Seul survivant d’une famille juive de Pologne, il est incapable de choisir entre trois femmes. La première, Yadwiga, est la paysanne polonaise, ancienne servante de ses parents, inculte et dévouée, qu’il a épousée par reconnaissance, parce qu’elle l’a caché pendant l’occupation nazie. La seconde est sa maîtresse, la belle, sensuelle, intelligente et originale Masha, rescapée des camps de la mort (Lena Olin, la découverte de » L’insoutenable légèreté de l’être », crève l’écran dans ce rôle en or). La troisième est sa « vraie «femme, Tamara (Anjelica Huston), que tout le monde croyait morte en camp de concentration et qui surgit soudain. C’est beaucoup pour un personnage aussi falot, aussi terne — Ron Silver est d’une sobriété proche de la platitude ! Ce film de Paul Mazursky, adaptant trop sagement un roman d’Isaac Bashevis Singer, mélange curieusement le drame et la comédie; pour ne pas dire le boulevard. Pendant la première heure, il faut s’accrocher.